Je mange donc je me calme...

Mais qu'est-ce que c'est que ce rapport tordu à la nourriture? Non mais je vous le demande, qu'est-ce qui m'a fichu un bordel pareil dans la tête???

Oui bon ok, je sais qu'il y a le lien à la maman au début toussa toussa (j'suis psy quand même!), que ma maman a toujours était pour moi une figure protectrice et bienveillante et que donc manger est pour moi un acte protecteur et enveloppant.

Ok ok ok c'est bon j'ai dit OK!!!!!!!!!

Le problème c'est que par dessus tout ça j'ai mis une couche (enfin une multitude de couches) de régimes miracles et de principes alimentaires trouvés à droite et à gauche, parfois même contradictoires : il faut faire ceci, il ne faut pas faire cela... etc.

Puis j'ai découvert le bon docteur Z avec ses principes frappés au coin du bon sens, qui coulent de source mais qui, enfouis sous des tonnes de principes à la con, finissent par disparaître. C'était cool, ça m'a permis de me sentir bien, de retrouver du sens à ce que je mangeais et surtout du plaisir!

Hélàs, je suis conditionnée depuis des années dans un comportement alimentaire un peu "strange", qui consiste à calmer (très temporairement) mes émotions par la bouffe. Et aller contre des années de bourrage de crâne de principes diététiques (absolument pas dû à mes parents, je tiens à le préciser, c'est moi toute seule, comme une grande qui me les suis infligés) n'a rien de simple.

Je suis retombée dans mes travers. Rien de bien grave, quelques petits kios de repris. Mais plus que les kilos repris, c'est mon comportement totalement abérrant qui me fait enrager, alors même que je sais que je peux faire autrement.

Je me sens mille fois mieux quand j'arrête de penser mon alimentation mais que je la ressens.

Manger ce n'est pas penser, c'est ressentir.

Comments

[Sébi]

De toute façon, je crois qu'il y aurait une étude assez amusante à faire sur la diététique et les conseils alimentaires (surtout en version magazines et grand public) au cours des dix dernières années. On passerait sans doute d'une chose à son exact contraire - genre "au lieu de surveiller leur cholestérol, les Français feraient mieux d'arrêter de fumer" - "au lieu d'arrêter de fumer, les Français feraient mieux de manger moins gras" - "au lieu de manger moins gras, les Français feraient mieux de manger des céréales complètes" etc. etc. C'est encore à la mode, les radicaux libres ? Si je me souviens bien, c'étaient les pires ennemis il y a une vingtaine d'année (les antioxydants ! Les antioxydants !), maintenant c'est le gluten, bon. Le chocolat est passé du "no go" diététique complet à l'état d'anxiolytique léger et universel (et donc, bon, parce que curieusement, poids et moral peuvent être liés, ah ben ça alors) pendant que la crème devenait un poison, le lard gras de celui de remède pour malades au statut de produit quasi-prohibé... Veut pas dire qu'il n'y a aucun principe non plus, mais il faut sans doute relativiser un peu aussi. Bon, je ne suis peut-être pas le meilleur exemple et matière de diététique non plus, hein ;-)

[Françoise B.]

Fais-toi une figurine vaudou représentant tous les diététiciens et nutritionnistes qui t'ont pourri la vie, larde-la de coups de tous les couteaux de cuisine qu'il y a chez toi, ça va peut-être aider!! Passke si c'était facile de trouver son "bon" comportement alimentaire, ça se saurait.

[kmi]

que te dire de plus, pas facile de se déprogrammer!!! allez on se sert les coudes et on arrivera! gros ziboux